La B-Traçabilité* : dans le secteur du vin et des spiritueux

Le 8 juillet 2019 – Le secteur vitivinicole est un marché propice pour accueillir l’arrivée de la technologie blockchain. Cette dernière, décentralisée et globalisée, va apporter une traçabilité des informations, des matières premières et des bouteilles tout en suscitant sérénité et confiance aux professionnels et aux consommateurs.

Symbole de la gastronomie et de l’art de vivre à la française avec 787.000 hectares de vignes plantées (1), le vignoble français rayonne à travers le monde avec 14 millions d’hectolitres exportés en 2016 pour une valeur de 8,25 milliards d’euros (2).  Néanmoins depuis la fin du 20ème siècle, les nouvelles technologies, la mondialisation et l’émergence de nouveaux pays viticoles bousculent les marchés traditionnels. L’offre de vin est en pleine mutation.

Dans un contexte – économique tourné vers l’exportation (3) et social guidé par une diminution de la consommation (4) – en pleine évolution, le secteur vitivinicole s’oriente vers la qualité du produit fabriqué. En effet, le consommateur curieux et averti souhaite désormais connaître les méthodes de production, la composition du vin et l’origine des certifications apposées sur l’étiquette.  La transparence et la qualité des produits agroalimentaire vendus sont donc des enjeux nationaux et européen, comme en atteste le renforcement de la protection des consommateurs par les députés européens (5).

A l’aube des vignes connectées, des sélections clonales de variétés de vigne et de l’arrivée progressive des drones pour capter de la donnée, les outils numériques guident le travail de la vigne toujours en quête d’excellence. La blockchain permet de stocker et de transmettre des informations ayant pour finalité la valorisation du produit pour le consommateur final (II), tout en apportant des innovations majeures pour les professionnels de la filière vitivinicole (I). Développés sur la confiance, la transparence et l’immutabilité, les projets de la société Crystalchain se multiplient. Pionnière dans son approche, la France entend garder son avantage concurrentiel en favorisant le développement de cette technologie au sein son écosystème et de ses vignobles.

I. L’application de la technologie dans le secteur vitivinicole

Dans le secteur agricole, la traçabilité des produits devient un enjeu primordial. En réponse aux nombreuses fraudes vinicoles et guidée par la loi Alimentation (EGalim) (6), portant sur « l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable », la finalité de cette démarche est de faire renaître la confiance entre les consommateurs, les producteurs, les marques et les distributeurs.

La technologie blockchain, permet d’enregistrer toutes les étapes de la vie d’un produit agricole « de la fourche à la fourchette ». Tel est le cas pour le vin. Tout au long du processus de production, mais également de sa distribution via la supply chain agricole, le vigneron pourra suivre son produit et analyser les données collectées.

Le professionnel quant à lui, qu’il soit vigneron, négociant, distributeur ou encore cave coopérative, pourra tracer ses matières premières, ses grappes de raisin vendangées, ses moûts avant, pendant et après la vinification, ses bouteilles destinées à être distribuée (grande distribution, magasins spécialisé…) ou expédiées. Ainsi, la bouteille de vin, avant expédition, se verra enregistrée dans la blockchain, localisée et dotée d’une empreinte numérique unique et infalsifiable, gage de sa typicité, de son authenticité et de sa qualité. Une véritable opportunité pour la filière évoluant au-delà de nos frontières.

II. La valorisation du produit pour le consommateur final

Au printemps 1919, la France a révolutionné le monde du vin en permettant aux producteurs d’identifier leurs vins par la revendication de leur délimitation géographique. La classification adoptée au niveau national puis au niveau européen avec l’existence du vin d’appellation d’origine protégée (AOP) ou à indication géographique protégée (IGP), montre le souhait français de valoriser le terroir de ses produits. Or, le consommateur, souvent néophyte, ne fait guère la différence entre les appellations, les labels, et autres distinctions et doit être guidé dans ses achats. Au-delà des mentions traditionnelles, obligatoires et facultatives lisibles sur l’étiquette, en traçant grâce à la blockchain le cycle de vie d’un vin, de la vendange, en passant par les cuves jusqu’à la mise en bouteille, l’expérience utilisateur et client va donc être améliorée.

Le consommateur pourra retracer de manière transparente et fiable l’histoire du parcours de sa bouteille de vin tout en minimisant les risques de fraude grâce au registre public de la blockchain faisant office de preuve incontestable. Toutes les informations vont être accessibles par le consommateur en scannant le QR Code ou la puce apposée sur l’étiquette de la bouteille via son téléphone portable. En quelques clics, il pourra retrouver la situation géographique du vignoble, la date des vendanges, les étapes de la vinification et de mise en bouteille, mais également toutes les informations nécessaires à la dégustation du produit acheté.

L’intégration de la blockchain va donc garantir aux consommateurs transparence et traçabilité dans le secteur vitivinicole tout en tissant une nouvelle relation directe – créatrice de valeur et souvent perdue – entre les vignerons, les clients, les marques et l’ensemble des acteurs de la distribution. Avec la dématérialisation des ventes et notamment celles en ligne, le secteur vitivinicole est un marché propice pour accueillir l’arrivée de la technologie blockchain. Cette dernière, décentralisée et globalisée, va apporter une traçabilité des informations, des matières premières et des bouteilles tout en suscitant sérénité et confiance aux professionnels et aux consommateurs.

Grâce à sa connaissance de la filière vin et de ses expériences clients avec Carrefour et Chargeurs notamment, Crystalchain a mis au point une méthode efficace basée sur une compréhension profonde de la filière et s’appuyant sur sa plateforme technologique de traçabilité.

Bibliographie :

1. OIV, « Note de conjoncture », avril 2018. En ligne (http://www.oiv.int/public/medias/5952/fr-oiv-note-de-conjoncture-avril-2018.pdf).
2. FranceAgriMer, « Les fiches de FranceAgriMer, filière Vin », février 2018. En ligne (http://www.franceagrimer.fr/content/download/55695/538518/file/Fiche%20vin.pdf).
3. En 2018, les ventes à l’export dépassent 13 milliards d’euros. Fédération des Exportateurs de Vins & Spiritueux en France (FIVS), « Les exportations de vins et spiritueux français poursuivent leur croissance », communiqué de presse, 13 février 2019. En ligne (https://www.fevs.com/wp-content/uploads/2019/02/cp-fevs-resultats-export-vs-2018-130219.pdf).
4. La consommation mondiale de vin en 2018 est estimée à 256 millions d’hectolitres. Voir également en ce sens, OIV, « Élément de conjoncture mondiale », avril 2019. En ligne (http://www.oiv.int/public/medias/6678/fr-oiv-note-de-conjoncture-2019.pdf). Et La revue des vins de France, « La consommation de vin en France continue de chuter », 15 février 2019. En ligne (https://www.larvf.com/la-consommation-de-vin-en-france-continue-de-chuter,4608137.asp).
5. Parlement européen, « Les mesures de protection des consommateurs », octobre 2018. En ligne (http://www.europarl.europa.eu/ftu/pdf/fr/FTU_2.2.2.pdf, dernier accès le 20 mai 2019).
6. Alim’agri, « #EGalim: l’Assemblée nationale vote le projet de loi agriculture et alimentation », le 30 mai 2018. En ligne, (http://agriculture.gouv.fr/egalim-lassemblee-nationale-vote-le-projet-de-loi-agriculture-et-alimentation).

B-Traçabilité* = Blockchain traçabilité

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